Accueil > Ligue > Vie de la Ligue > Une nouvelle page s’ouvre

Une nouvelle page s’ouvre

dimanche 30 janvier 2005, par Jacques Bouthier.

C’est avec une majorité confortable de 71% que la liste emmenée par Jean-Claude Moingt a été portée à la tête de la fédération.

En quelques mois c’est la troisième AG de la fédération à laquelle je participe, et celle-ci était aussi massive que les autres, signe de l’intérêt que portent les clubs à la politique fédérale : pour la troisième fois consécutive, plus de cent délégués. Malgré quelques éclats de voix, cette AG s’est déroulée dans le respect des positions des uns et des autres.

L’introduction du vote par correspondance a permis à de nombreux clubs qui n’auraient pas été représentés d’exprimer leur opinion en toute indépendance. Ainsi, 65% des clubs ont ainsi pu exprimer leur choix, représentant les trois quarts des voix.

En Midi-Pyrénées la proportion de clubs et de voix s’étant portées sur Jean-Claude Moingt est sans doute un peu plus importante qu’ailleurs. Quoi de plus normal dans cette région qui a toujours été rebelle, et dont les dirigeants avaient une tradition d’opposition à la politique menée à Montpellier.

Nous ne connaitrons jamais, et c’est tant mieux, la proportion exacte des clubs de notre région qui ont voté pour Moingt ou Bernard. C’est le secret du vote, et le mérite du vote par correspondance. J’ai toutefois été surpris par les annonces que certains m’ont faites qu’ils allaient voter pour Bernard. J’ai été également surpris par le choix de plusieurs présidents de clubs de s’abstenir.

Il ne s’agissait pas d’abstention à la légère. Ils l’ont fait parce qu’ils avaient le sentiment que l’élection à Paris d’un nouveau Président n’allait rien changer. Que pour les petits clubs ça n’apporterait aucune amélioration.

Même si je ne partage pas cette interprétation, cela m’amène à deux réflexions :

D’abord, ceux qui ont fait ce choix ont pesé le pour et le contre. Ils l’ont discuté dans leurs clubs. Dans ces clubs - tout au moins ceux dont j’ai eu les présidents au téléphone- ce n’est pas le président qui a imposé son dictat mais bien une réflexion collective qui a eu lieu. Même si cette réflexion n’est qu’embryonnaire et ne touche que quelques joueurs c’est cette prise en charge par tous de la politique fédérale qui est importante. Est-ce un autre signe qu’une ère s’achève ? L’ère où un Président , fût-il des plus compétents, décidait seul.

Car en fait, si Jean-Claude Moingt a réalisé un tel score, c’est probablement dû au fait qu’il était le seul à avoir un véritable programme, mais sans doute aussi dû à la volonté de rupture avec la politique précédente, où un homme prenait seul les principales décisions.

Ensuite, est-il vrai que rien ne changera pour les petits clubs ?

Lors de cette AG est revenu ce débat un peu faussé : faut-il opposer l’élite à la masse ? Notre réponse est non. Le développement d’une élite, avec des joueurs comme Joël Lautier, puis Etienne Bacrot a joué un véritable rôle d’émulateur. C’est ce qui a permis de hisser la France au 4ème rang des Echecs mondiaux. A l’opposé, la pratique de notre sport à un niveau de masse est la seule façon de pouvoir dégager de nouveaux champions. De ce point de vue, l’équipe à laquelle nous avons confié la direction de la fédération est capable de jouer sur ces deux tableaux, et les petits clubs devraient profiter de ce « véritable projet pour notre fédération »

Notre région est très dynamique, notre nombre de licenciés est en progression régulière. Nous sommes déjà plus nombreux fin janvier qu’à la fin de la saison dernière. Après Gaillac, Lourdes et Grenade sur Garonne un quatrième club vient de se monter dans le Lot, à côté de Cahors. Là encore de nombreux jeunes, des scolaires, ...l’avenir.


Jacques Bouthier

Site réalisé avec SPIP | Plan du site
Habillage visuel © digitalnature sous Licence GPL