jeudi 4 mars 2004, par .
Il faut bien lire le Livre de l’Arbitre avant d’arbitrer une compétition, notamment pour y retrouver les règles spécifiques à la cadence employée.
Par exemple, avant d’arbitrer le 1er Tournoi du Lauragais, j’ai relu ceci :
B’. La Partie en 61 minutes
(Cadence appliquée par la Fédération Française des échecs)
1. Les parties doivent être jouées en 61 minutes.
2. La partie doit se dérouler conformément aux règles du jeu de la FIDE.
Notamment : la notation est obligatoire ; l’arbitre indique la chute du drapeau.
Les parties sont prises en compte pour le classement ÉLO.
Effectivement, lorsque j’ai signalé sur qq échiquiers le tombé du drapeau, certains joueurs ont été surpris que j’en ai le droit.
"L’Arbitre a toujours raison !" me suis-je empressé de clamer haut et fort !!! Non sans rappeler la règle m’y autorisant et même m’y obligeant.....
L’article suivant est clair.
6.9 On considère que le drapeau est tombé quand l’arbitre constate le fait ou que l’un ou l’autre des deux joueurs ait dûment demandé
que ce fait soit constaté.
C’est seulement à certaines cadences (Rapides, Blitz) que le 6.9 ne s’applique pas.
Ne pas confondre l’exception et la règle, messieurs les arbitres !!!
Par contre, pour l’Active Chess 65 (ou l’Open de Tarbes bientôt), la cadence 50mn+10s/coups fait qu’il n’y a pas de phase KO à cause de l’ajout de temps à chaque coup.
10.1 Une fin de partie au K.O est la dernière phase d’une partie, quand tous les coups restant doivent être exécutés dans un temps limité.
Il sera donc impossible de faire appel au fameux 10.2. pour réclamer la nulle quand on passera sous les 2 mn.
Pour terminer la partie, se reporter notamment aux articles 5 et 9.
Article 5 : La fin de la partie
5.1 a) La partie est gagnée par le joueur qui a maté le roi adverse. Ceci met immédiatement fin à la partie à condition que le coup qui a donné échec et mat soit légal.
b) La partie est gagnée par le joueur dont l’adversaire déclare qu’il abandonne. Ceci met immédiatement fin à la partie.
5.2 a) La partie est nulle lorsque le joueur ayant le trait n’a aucun coup possible et que son roi n’est pas en échec. On dit alors que la partie se termine par un ‘’pat’’. Ceci met immédiatement fin à la partie à condition que le coup qui a donné pat soit légal.
b) La partie est nulle quand une position est telle qu’aucun joueur ne peut mater le roi adverse avec une série de coups légaux. On dit que la partie se termine "position morte". Ceci met fin immédiatement à la partie à condition que le coup ayant amené la position soit légal.
c) La partie est nulle si les deux joueurs le décident d’un commun accord pendant la partie. Ceci met immédiatement fin à la partie. (Voir l’article 9.1)
d) La partie peut être nulle si une position identique est sur le point de survenir ou va survenir trois fois sur l’échiquier. (Voir l’article 9.2)
e) La partie peut être nulle si les 50 derniers coups consécutifs ont été joués par chaque joueur sans mouvement de pion ni prise de pièce. (Voir l’article 9.3)
Cela risque d’être difficile de justifier la demande puisque les coups ne seront alors plus noté.
Article 9 : La partie nulle
9.1 a) Un joueur souhaitant proposer la nullité le fera après avoir joué un coup sur l’échiquier. Il doit le faire avant d’arrêter sa pendule et de lancer la pendule adverse. Une telle offre faite différemment est toujours valable, mais on doit respecter l’article 12.5. Elle est toujours inconditionnelle.
Dans les deux cas, l’offre ne peut être retirée et reste valable jusqu’à ce que l’adversaire l’accepte, la rejette oralement ou en touchant une pièce avec l’intention de la jouer ou de la capturer ; ou si la partie est terminée autrement.
b) L’offre de nullité sera notée par chaque joueur sur sa feuille de partie et représentée par un symbole (voir annexe E).
c) La demande de nullité au titre de 9.2, 9.3 ou 10.2 sera assimilée à une offre de nullité.
9.2 La partie est nulle, sur demande du joueur ayant le trait, lorsque la même position, pour la troisième fois (pas nécessairement consécutivement) :
a) va apparaître, s’il écrit d’abord son coup sur sa feuille de partie et déclare à l’arbitre son intention de jouer ce coup, ou
b) vient d’apparaître et le joueur réclamant la nulle a le trait.
Les positions comme en a) et b) sont considérées comme étant les mêmes lorsque, le même joueur ayant le trait, les pièces de même nature et de même couleur occupent les mêmes cases et ont toutes les mêmes possibilités de jeu.
Les positions sont différentes, si un pion pouvait être pris en passant et ne peut plus l’être, ou si les possibilités de roque ne sont plus les mêmes temporairement ou définitivement.
9.3 La partie est nulle, sur demande du joueur ayant le trait, :
a) s’il écrit sur sa feuille de partie, et annonce son intention de jouer, le coup ayant pour conséquence que les 50 derniers coups consécutifs seront alors exécutés par chacun des joueurs sans mouvement de pion ni prise de pièce.
b) si les 50 derniers coups consécutifs ont été exécutés par chacun des joueurs sans mouvement de pion ni prise de pièce, ou
9.4 Si un joueur exécute un coup, sans avoir demandé la nullité comme le stipulent les Articles 9.2 ou 9.3, il perd ce droit pendant ce coup.
9.5 Si un joueur réclame la nullité en application de l’article 9.2 ou 9.3, il arrêtera immédiatement les deux pendules. Il n’a pas le droit de retirer sa demande.
a) Si la demande s’avère fondée, la partie est déclarée immédiatement nulle.
b) Si la demande s’avère injustifiée, l’arbitre ajoutera trois minutes à la pendule de l’adversaire Si le demandeur a plus de 2 minutes à sa pendule, l’arbitre enlèvera, jusqu’à un maximum de trois minutes, la moitié du temps restant à sa pendule. Si le demandeur a plus d’une minute mais moins de deux minutes, son temps restant sera d’une minute. Si le demandeur a moins d’une minute, l’arbitre ne fera aucun réajustement à la pendule du demandeur. La partie continuera alors et le coup proposé devra être joué.
9.6 La partie est nulle lorsque dans une position, un mat ne peut se produire par aucune suite de coups légaux, même avec le jeu le plus médiocre. Ceci met immédiatement fin à la partie.
L’arbitre peut heureusement appliquer le 9.2b ou le 9.3b s’il assiste à la partie que les joueurs ne notent plus.
En effet, l’application de l’article 9 n’est pas conditionné par la notation des coups, la bonne foi de l’arbitre est suffisante suite à la réclamation d’un des deux joueurs.