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Chpt 2004 - Un final animé et un beau vainqueur ....

lundi 17 mai 2004, par Gilles Grelier.

Pour ces deux dernières rondes du Championnat des Hautes Pyrénées 2004, à Loures Barousse, tout le monde savait que la journée serait agitée et qu’il n’y avait aucune raison pour que la série de surprises que cette épreuve nous avait réservées jusque là se termine ..... Et de fait, dès le matin, les « perfs » étaient au rendez-vous, préservant le suspens quant à l’issue de ce Championnat ! La nouvelle liste élo n’eut pas plus de chance que la précédente de voir confirmer ses affirmations : au 2eme échiquier, après un débat théorique assez long, Christian Condeminas (Loures, 1690) perdait pieds petit à petit, à la suite d’ imprécisions, mais Grelier (Vic, 1990), en zeinot au moment de conclure, ne trouvait pas la bonne séquence et ....... " Tombé ! ". Le toubib restait en course pour le titre !

Deux échiquiers plus loin, Jory Labat (Vic, 1470), encore pupille, tentait de confirmer, avec les blancs face Christophe Lacomme (Tarbes, 1960), le demi point pris à Yannick Hochet (Vic, 1560) lors de la ronde précédente (ou perdu, au vue de la partie gagnante qu’il avait menée !). Après quelques manoeuvres au centre, Christophe Lacomme prenait des risques en lançant, au prix d’un pion passé pour l’adversaire, des opérations à l’aile dame, puis repartait sur l’aile roi, tout cela amenant un léger avantage d’un pion lorsque le dangereux candidat à la promotion eut disparu. C’est dans cette position supérieure mais difficile à concrétiser pour les noirs, que Jory se décida pour un superbe sacrifice de fou, d’abord pour un, puis deux pions, et enfin un seul lorsque les blancs durent, très vite, rendrent leur pièce légère. Mais la finale tour et deux pions contre tour et pion qui survint alors conduisit très rapidement à la nulle. Une performance remarquable du jeune vicquois, et avec la manière !

Sur le premier échiquier, Jean Louis Carassus (Tarbes, 1820) et François Labarthe (Tarbes, 1750) se battaient pour savoir qui aborderait la dernière ronde avec un point entier d’avance. Jean Louis Carassus pris l’avantage en milieu de partie, obtint un pion et mais le rendit sur une foule d’échanges qui amenèrent une finale de tour, avec une meilleure structure pour les blancs de Carassus. Les deux joueurs, confiant dans leurs analyses, rentrèrent immédiatement dans une finale de roi et 6 pions de chaque côté ! Les blancs prirent immédiatement l’initiative qui semblait conduire au gain. Francois Labarthe joua sa chance, et une position très dépouillée survint, qui conduit à la nulle ..... mis à part que François Labarthe choisit ce moment là pour abandonner !!! Ce qui n’étonna guère un Jean Louis Carassus persuadé lui aussi d’avoir une position gagnante. L’analyse révèla immédiatement que la position était nulle ! La partie repris alors aussitôt et ... Mais non, je plaisante. Comme le firent les deux joueurs, restant dans l’ambiance du tournoi, une ambiance extrêmement cordiale malgré la motivation de tous !

A l’amorce de la dernière ronde, les choses étaient claires. Jean Louis Carassus était seul en tête avec un point d’avance sur 3 hommes :

— Philippe Rich (Tarbes, 1930), toujours là, même si les 2 nulles concédées dans le tournoi ne le mettaient pas sous les spots de l’actualité dans ces rondes agitées,

— François Labarthe, qui a fait toute la course en tête

— Christian Condeminas, l’homme du Président Oriot, qui lui aussi n’a pas quitté les avants postes, bien qu’ayant subit la loi de Jean Louis Carassus lors de la ronde 4.

Dès lors, seule la victoire de Rich, qui doit affronter Carassus, permettrait d’assister aux départages (séries de blitz) entre ces deux hommes et l’éventuel vainqueur de Labarthe-Condeminas.

Derrière, on se bat pour les prix par catégories, qui par le voeux du CDJE 65 étaient nombreux pour cette édition.

Entre Labarthe et Condeminas, pas de round d’observation ! La partie explosa d’entrée, pour déboucher sur une finale où les noirs ont obtenu tour, fou et cavalier contre deux tours, puis fou, cavalier et un pion de plus contre tour. Commenca alors une lente mise à mort, les pions blancs tombant les uns après les autres, malgré un Labarthe accrocheur ! Condeminas, auteur d’un remarquable tournoi, était prêt pour les départages.

Au premier échiquier, dans une structure peu conventionnelle, Rich fut obligé de se faire violence pour chercher le gain contre un Carassus déterminé à obtenir le titre sans passer par la loterie d’un départage à trois ! Le grand Philippe finit pas sacrifier un pion pour se donner quelques opportunités sur le roi noir. Rapidement après, il sacrifia un cavalier pour ouvrir le roque noir, la dame blanche en profitant pour faire un rapproché non amical vers le monarque noir terré dans le coin de l’échiquier. Les menaces étant claires et sérieuses, immédiatement, Jean Louis mit fin ........... aux espoirs des prétendants en échangeant, de manière forcée, dame et tour contre deux tours et un fou adverses. Restant avec sa seule dame et 3 minutes de crédit contre les pièces ( tour, fou et cavalier) harmonieusement placées des noirs, Philippe Rich se résigna à la nulle que lui proposait son adversaire ! Jean Louis Carassus devenait ainsi Champion des Hautes Pyrénées 2004, devant le Docteur Condeminas, qui retrouve le niveau qui est le sien, à la grande joie des lourais et de leur Président. Ce dernier, absent du tournoi, du rester sur un sentiment partagé, entre l’envie d’inscrire son nom sur le Trophée et le risque d’être l’un des héros malheureux des nombreuses surprises qui ont émaillé cette édition 2004, par ailleurs remarquable ! Philippe Rich complète le podium et finit invaincu tout comme Jean Louis Carassus.

Le podium

Sur les autres échiquiers, on pouvait noter :

— la victoire de Jory Labat sur Vincent Gosselin, terminant ainsi le tournoi à la 5eme place.

— La partie interminable, entre Michel Cordier (Loures, 1490) et Benito Martinez (Tarbes, 1850), anima la fin du tournoi. Benito obtint une position gagnante en milieu de jeu, mais ne trouva pas les coups décisifs qui se présentaient à lui à plusieurs reprises. Ayant simplifié la position, il annula le contre jeu de l’adversaire et se procura une finale de tour gagnante. Mais là encore, il ne choisit pas les bons plans, puis refusa de transposer dans une finale de roi gagnée, et enfin laissa le roi blanc s’infiltrer à un point tel que même en ayant gagné la tour de l’adversaire, la partie se termina par le partage du point, au 99eme coup.

— Yohan Mosset Cancel termina en beauté par une victoire sur Thierry Labat, ce dernier regrettant avec humour les conseils prodigués lors des Championnats de France Petits Poussins à Reims !!

Le Président du CDJE, Gérard Bildstein arriva à temps du stage d’arbitrage de Muret pour assurer la remise des prix, avant de donner rendez-vous aux joueurs dans cette même salle pour la Coupe des Hautes Pyrénées 2004 début Juin !

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