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mercredi 24 février 2010, par .
Juillan recevait, ce dimanche 14 Février, les rondes 3 et 4 du Championnat des Hautes Pyrénées 2010. Est-ce parce que c’était la St Valentin qu’on vit quelques échanges de cadeaux .... ? L’absence de féminine dans ce tournoi doit nous orienter vers une autre solution :o)
La ronde 3, jouée le matin, et dont le début fut légèrement perturbée par l’arrivée tardive de Jean Louis Carassus (repêché par le toujours magnanime Président du CDJE, le Docteur Gérard Bildstein !), voyait les 4 leaders s’affronter en vue d’une première mini finale l’après midi. Ces "demi-finales" consistaient en 2 matchs Loures - Tarbes ! Grelier (Loures - 1920) conduisait les blancs face à Chareyre (Tarbes - 1840), et Saunders (Loures - 1795) en faisait de même face à Labarthe (Tarbes - 1588).
Derrière, des matchs intéressants par l’enjeu, les vaincus perdant le contact avec la tête, et par l’opposition des styles, se disputaient entre Martinez (Tarbes - 1800) et Cordier (Loures - 1730), Condeminas (Loures - 1809) et Herve (Tarbes - 1610), Guillaumeau (Tarbes - 1630) et Phalippou (Tarbes - 1820), etc ...
Au premier échiquier, Chareyre choisissait de solutionner la pression exercée par les noirs sur son centre par l’adoption d’une structure difficile à défendre. Le résultat, thématique, fut l’inverse de celui espéré, et la pression devenant intenable, il choisit de sacrifier un pion plutot que de poursuivre une lutte vaine.
Au deuxième échiquier, la tension est apparue dès le début de la partie, avec comme victime désignée, le pion dame blanc isolé. Ce dernier finit par devenir noir et le resta quelques coups avant le passage dans une finale où la structure était aussi identique que le matériel (2 tours, un cavalier et un fou noir de chaque côté).
Derrière, Cordier maîtrisait mieux le début et prenait une qualité à un Benito Martinez à qui il ne restait qu’un maigre avantage d’espace pour essayer de faire valoir ses talents tactiques.
Christian Condeminas prenait un bon avantage en brisant l’unité structurelle noire à l’aile dame. Du coup, le nombre de faiblesses à défendre ne permettait pas à Jean Joseph Herve de garder tout son matériel, et un pion, puis un autre tombait dans l’escarcelle du Lourais, sans que l’activité noire ne laisse espérer quelque chose de concret.
Philippe Phalippou jouait avec précision son début, et précipitait l’entrée en finale, ce qui lui donnait un bon pion de plus, sans aucune compensation pour le jeune espoir tarbais Adrien Guillaumeau.
Thierry de Keguelin se voyait opposer, sur l’échiquier voisin, au Président de Juillan Echecs, notre hôte ce jour, Henri Fiori. La partie, très longtemps égale, bien que compliquée, ne voyait un joueur prendre l’avantage que lors du passage en finale de tour. Et c’est le tarbais qui s’imposait dans ce duel équilibré.
Le docteur Bildstein se montrait très agressif envers la française d’un autre espoir tarbais, Medhi Ferron. Malgré une bonne résistance et même un contre sacrifice, Medhi devait s’incliner devant la précision des coups d’attaque du pédiatre, sans pitié pour la jeunesse dorénavant !!
Juste à côté, une partie très serrée voyait André Rozo (Tarbes) s’octroyer un point entier contre Philippe Flory, encore un jeune tarbais, alors que ce dernier semblait pouvoir mener une attaque prometeuse durant la partie.
Jean Louis Carassus, apparié de dernière minute, l’emportait sans inquiétude sur Patrick Matthias, une prometteuse recrue de l’Echiquier de Bigorre.
Restaient donc les parties des premiers échiquiers. Philippe Phalippou ne commettait aucune erreur et faisait valoir son élo en simplifiant encore pour rentrer dans une finale de fous, et très vite dans une finale de roi gagnée.
Juste devant, Christian Condeminas, qui accumulait le matériel, ne parvenait pas à contraindre son adversaire à une échange de pièces lourdes qui lui aurait facilité la tâche. Mais le matériel aidant (3 pions de plus), les noirs étaient obligés de céder et abandonnaient dans la foulée, la position ne recelant aucune possibilité tactique.
Michel Cordier, visiblement hésitant dans l’élaboration de son plan, laissait Benito réorganiser ses pièces. Du coup, pour casser un peu la dynamique des blancs, Michel sacrifiait un cavalier pour 2 pions, laissant les noirs avec 2 pions passés liés à l’aile dame. Il restait encore pas mal de matériel sur l’échiquier, mais cette phase d’échange avait rééquilibré la donne, les noirs ayant tour et 2 pions contre fou et cavalier, et donnait un plan clair aux noirs, mener à dame leur pion a ou b ! Mais c’était sans compter sur l’agressivité de Benito, qui eu tôt fait d’exploiter la passivité du Lourais pour monter une attaque, qui s’avéra vite décisive. Michel Cordier avait manqué l’occasion de rester à un demi point des leaders, et c’est Benito qui se replaçait, mais à un point de la tête, si toutefois des joueurs s’imposaient sur les premiers échiquiers.
La partie entre Saunders et Labarthe restait très animée alors que la structure et le matériel ne pouvait être plus semblable. Mais l’enjeu était important, et aucun joueur ne souhaitait laisser passer sa chance. Quelques échanges conduisaient à un petit déséquilibre, puisque les blancs se retrouvaient avec fou et tour contre cavalier et tour. De plus, Mark semblait avoir un peu plus d’activité et commençait à mettre François sous pression, quand il commit une faute dans le placement de ses pièces. Le tarbais de Bagnères ne manqua pas l’occasion de gagner le fou adverse sur l’inévitable fourchette de cavalier, et cela contre un seul et unique pion.
Sur le premier échiquier, le sacrifice de Serge d’un de ses pions centraux ne permettait pas de sauver le pion "a", qui, étangement vu le nombre de pièces encore en jeu, ne pouvait être défendu sans une perte plus conséquente. Avec 2 pions de plus, l’ancien vicquois parvint à neutraliser l’activité des blancs, et fit valoir la force des pions passés dans une finale de Dames, la pièce idéale pour accompagner ces petits vers leur avenir ! Grelier était donc le premier "qualifié" pour la finale de l’après midi.
Restait à savoir contre qui, bien que François Labarthe ait déjà fait un grand pas vers le premier échiquier. Mais il se montrait un peu imprécis dans la première phase de cette finale, ce qui conduit Mark Saunders à prendre un deuxième pion pour compenser la pièce légère supplémentaire du Tarbais, chacun gardant une tour. Mais le leader du groupe bagnérais de l’Echiquier de Bigorre ne choisit pas alors le meilleur plan, en laissant le britannique de la Barousse échanger les pions de l’aile dame, éloignés du champ de bataille. Et du coup, après l’échange des tours, puis des pions noirs restants sur l’aile roi, l’issue semblait claire lorsque la bataille se réduisit à un affrontement entre le cavalier noir et le pion h des blancs. La nulle fut conclue quand la bête, harrasée, termina sa longue course en se sacrifiant sur le dernier fantassin blanc, qui ne fut pourtant jamais réellement porteur d’espoirs !
Grelier se retrouvait donc seul en tête, avec un demi point d’avance sur son coéquipier Mark Saunders et sur François Labarthe, et un point sur un groupe de 6 joueurs, Condeminas, Keguelin, Phalippou, Chareyre, Martinez et Carassus.
Après un repas pris sur place grâce à l’organisation d’Henri Fiori, les joueurs se remettaient au travail, avec tous le même objectif, l’emporter pour se placer idéalement et conserver toute sa motivation avant la dernière journée.
Dans un duel fratricide, Grelier devait jouer Saunders avec les blancs, tandis que Labarthe affrontait Chareyre avec la même couleur.
Le reste des joueurs en course pour le titre se repartissait en trois appariements passionnant : Carassus, bien revenu après sa défaite de la ronde 1, face à Condeminas, Phalippou face à Martinez, et enfin Keguelin, avec les noirs contre Cordier, resté lui à 1,5 après sa défaite du matin.
Sur les autres échiquiers, la victoire est impérative pour sauver l’intérêt de la dernière journée, le 7 Mars.
Grelier, qui veut éviter la préparation de son adversaire, joue le début sans assez de précaution, et se retrouve vite en difficulté. Saunders gagne un pion, dans une position supérieure.
Au deuxième échiquier, on a eu la sensation que les deux joueurs avaient tout donné dans leur partie du matin. François Labarthe, choisissant la variante d’avance face à la française de Serge Chareyre, perd très tôt son pion d4 !! Sur cette perte de pion, il joue un coup qui perd une pièce ... que Serge ne prend pas ! Ce dernier se met à jouer de manière un peu passive, et les blancs parviennent à limiter les dégâts, jusqu’à ce que les noirs profitent de la passivité retrouvée des blancs pour lancer une attaque sur le roi blanc, attaque qui doit ramener, au moins, le pion blanc e5 ! Autant dire un avantage gagnant du fait de la marée de pions noirs au centre. Mais Serge n’en fait rien. Quelques coups plus tard, des simplifications lui offrait au moins la qualité sans compensation pour les blancs, mais il préfère repositionner ses pièces en défense. Aucun camp ne semble vouloir progresser, au grand regret du pion noir passé et soutenu en d5 ....
Sur l’échiquier suivant, entre Carassus et Condeminas, une autre française, d’échange cette fois, ne donne pas grand chose sinon l’égalité aux noirs. Une fois tous les fous échangés, ce sont les grandes manoeuvres pour obtenir les meilleures cases pour les cavaliers. Les blancs en profitent pour lancer une attaque de pions sur le roi noir, se donnant de l’activité et de l’espace, mais en créant quelques faiblesses dans leur propre camp.
Phalippou n’a pas à se donner grand mal, car Benito Martinez lui donne un des ses pions centraux au 6eme coup ! Et pour faciliter les choses, les blancs ont un bon avantage positionnel. Philippe, le grand patron du PPCP, joue juste et maintien cet avantage jusqu’aux simplifications qui lui permettent de rentrer dans une finale gagnante. Phalippou est toujours dans la course !
Carassus se retrouve à défendre des faiblesses plutot que d’agresser le roi noir de Christian Condeminas. Et ce qui devait arriver arrive, il perd un pion. Sa position en devient difficile, même si il cherche quelques complications tactiques qu’il paie d’un pion perdu supplémentaire. Les noirs échangent alors des pièces et ramassent au passage 2 pions de plus. Christian l’emportera quelques coups plus tard, avec 5 pions de plus ... Jean Louis Carassus, Champion en 2004, voit ainsi ses chances de gagner un nouveau titre s’évanouir !
Entre Labarthe et Chareyre, la partie est devenue très calme, et François a quelque peu amélioré la position de ses pièces. Les deux camps ont dame, 2 tours et fou, mais de couleurs opposées. Et il y a toujours ce pion noir supplémentaire, passé et soutenu. De manière surprenante, François Labarthe propose d’échanger les pièces, donnant encore plus d’importance à cette épine dans la position blanche !! Et de manière encore plus surprenante, dans une partie qui l’a été de bout en bout, les deux joueurs s’accordent pour partager le point !
Sur le premier échiquier, Saunders, qui en plus de son pion d’avance, a une excellente position, ne semble pas choisir le plan qui lui permet de progresser. Au contraire, il laisse aux blancs un peu d’activité qui leur permet de se repositionner, mais ils gardent un très mauvais fou et une grande faiblesse sur les cases noires.
Mark permet alors l’échange du mauvais fou des blancs, ce qui améliore en même temps la structure des pions blancs, et propose l’échange des dames, pour rentrer en finale. Mais comme il semble que les blancs vont pouvoir tenter de faire blocus sur le côté où les noirs ont l’avantage, le britannique décide de sacrifier un pion pour obtenir une finale gagnante, ce qui ne fait aucun doute, mais donne un pion "a" passé aux blancs, leur laissant ainsi encore des possibilités. Dans un premier temps, Mark n’adopte pas le bon plan, et, après l’échange des tours, la finale résultante, avec Cavalier pour les blancs et fou pour les noirs, est encore gagnée pour les noirs. Mais il convient maintenant de jouer avec plus de précision car le Roi blanc est arrivé sur le champ de bataille, le pion "a" blanc est parvenu en 6eme rangée, et les pions
blancs à l’aile roi sont en mesure de propulser l’un des leurs vers le Graal de la 8eme rangée. Mais les noirs ont encore des pions passés en d2 et c4 ! Chaud .....
Mark va se mettre à hésiter entre l’aile roi et le pion a6, ce qui va permettre au roi blanc de prendre le pion d2, contre un pion blanc à l’aile roi. Plus question, pour le moment de pion passé blanc à l’aile roi.
Mais à partir de là, la partie bascule du côté des blancs, bien que le manque de temps puisse encore jouer son rôle ..... Il ne reste en effet que 2 minutes à Grelier pour conclure cette finale, alors que son coéquipier et adversaire du jour en a encore 40. Quelques répétitions de coups, dans une position indécise du fait du risque pour les blancs de se lancer dans un plan de gain sans avoir le temps d’en calculer la correction, laissent à penser que la nulle est conclue. Mais Grelier ne serre pas la main tendue par le joueur de son club, et vu l’enjeu, choisit de prendre le risque de jouer la position. Le plan semble gagnant, mais la pendule peut venir tout gacher. Pour finir, les blancs parviennent à boucler le plan prévu dans le temps qu’il leur reste, et Grelier remporte cette petite finale, contre le cours du jeu.
Et du fait de la nulle signée au 2eme échiquier, il dispose maintenant d’un point entier sur ses poursuivants.
Il reste deux rondes à jouer et le départage se fait à la performance .... Rien n’est donc fait, mais le sprint a été lancé de loin !
championnat départemental 2010 Grille américaine après la ronde 4 | ||||||||||||||
Pl | Nom | Elo | Cat. | Fede | Ligue | Rd01 | Rd02 | Rd03 | Rd04 | Pts | Perf. | FFE | ||
1 | GRELIER Gilles | 1930 | Sen | FRA | MPY | +4N | +3B | +7N | +6B | 4 | 2399 | 2399 | ||
2 | LABARTHE Francois | 1588 | Vet | FRA | MPY | +10B | +9B | =6N | =7B | 3 | 2020 | 2020 | ||
3 | CONDEMINAS Christian | 1799 | Sen | FRA | MPY | +19B | -1N | +16B | +10N | 3 | 1908 | |||
4 | KEGUELIN Thierry | 1630 | Vet | FRA | MPY | -1B | +19N | +17B | +13N | 3 | 1848 | |||
5 | PHALIPPOU Philippe | 1780 | Sen | FRA | MPY | +17N | -6B | +11N | +9B | 3 | 1837 | |||
6 | SAUNDERS Mark | 1852 | Vet | ENG | MPY | +14B | +5N | =2B | -1N | 2,5 | 1812 | 1812 | ||
7 | CHAREYRE Serge | 1810 | Sen | FRA | MPY | +21N | +11B | -1B | =2N | 2,5 | 1710 | |||
8 | BILDSTEIN Gerard | 1720 | Vet | FRA | MPY | =12B | -13N | +15B | +16N | 2,5 | 1650 | 1650 | ||
9 | MARTINEZ Benito | 1820 | Vet | FRA | MPY | +20B | -2N | +13B | -5N | 2 | 1650 | 1650 | ||
10 | CARASSUS Jean-Louis | 1840 | Vet | FRA | MPY | -2N | +20B | +19N | -3B | 2 | 1609 | |||
11 | GUILLAUMEAU Adrien | 1280 | Ben | FRA | MPY | +16B | -7N | -5B | +17N | 2 | 1586 | |||
12 | HALEJCIO Adrien | 1480 | Sen | FRA | MPY | =8N | +15B | 1,5 | 1784 | |||||
13 | CORDIER Michel | 1700 | Sen | FRA | MPY | =15N | +8B | -9N | -4B | 1,5 | 1570 | 1570 | ||
14 | ROZO Andre | 1590 | Vet | FRA | MPY | -6N | -17B | +20N | =15N | 1,5 | 1496 | 1496 | ||
15 | FERRON Mehdi | 1470 | Ben | FRA | MPY | =13B | -12N | -8N | =14B | 1 | 1434 | 1434 | ||
16 | HERVE Jean-Joseph | 1590 | Sen | FRA | MPY | -11N | +21B | -3N | -8B | 1 | 1386 | 1386 | ||
17 | FIORI Henri | 1490 | Sen | FRA | MPY | -5B | +14N | -4N | -11B | 1 | 1381 | 1381 | ||
18 | VASSEUR Philippe | 1670 | Sen | FRA | MPY | EXE | 1 | |||||||
19 | MATHIAS Patrick | 1499 | Sen | FRA | MPY | -3N | -4B | -10B | =20N | 0,5 | 1375 | |||
20 | FLORY Philippe | 1530 | Min | FRA | MPY | -9N | -10N | -14B | =19B | 0,5 | 1366 | 1160 | ||
21 | DUCLOS Jean | 1500 | Pou | FRA | MPY | -7B | -16N | 0 | 1074 |