Avril 2004

Jean-Claude LOUBATIERE est mort

Je viens d’apprendre la mort de Jean-Claude Loubatière.

Par une communication téléphonique et confidentielle d’un membre du bureau de la FFE, j’avais appris il y a une semaine environ que les jours de notre Président touchaient à leur fin. La nouvelle de sa mort ne m’a donc pas surpris, hélas. Je connaissais assez bien Jean-Claude Loubatière, sans être un de ses familiers.

Jean Claude Loubatière a propulsé les échecs de France dans l’ère de la modernité et du développement.

Je retiendrai de son action deux faits incontournables : l’énorme augmentation de nos effectifs et la reconnaissance des échecs comme activité sportive. Ce dernier combat n’a pas été facile, loin de là. Il a fallu y mettre patience et obstination. Il me semble que ces deux vertus ne manquaient pas à Jean-Claude. C’était un cévenol. Et les cévenols ont montré au cours de leur tragique histoire qu’ils avaient la détermination de ceux qui veulent survivre envers et contre tous. Je pense que " détermination " est le mot qui le caractérisait.

Je présente en mon nom personnel et au nom de tous les joueurs et dirigeants de notre ligue mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses amis.

Gilbert ROUEDE

EDITO d’ AVRIL

BAVARDAGES

La campagne des divers championnats de France est terminée. Toute ? Non, restent deux compétitions à terminer : le Top16, et...., et... la dernière ronde de N4 et R1 en Midi-Pyrénées. Cette dernière journée aura lieu le 23 mai pour tous.

En régionale 1, les premières équipes classées sont de très bon niveau et les « montants » pourraient même jouer les premiers rôles l’année prochaine en N4.

En N4, 3 équipes peuvent encore prétendre à la montée en N3. Il s’agit de Muret, Tournefeuille et Montauban, avec un petit avantage pour les deux premières. Le suspense continue donc chez nous ; les préparations s’affinent (je n’irai pas jusqu’à dire que les couteaux s’affûtent) pendant que les autres commencent à penser à leurs vacances, échiquéennes évidemment.

Dans la compétition de NII, nos deux représentants ont eu des destins différents : le CEIT accède à la NI, une nouvelle compétition récemment concoctée par la FFE. Félicitations. Condom, lui, redescend en NIII, pour un point de départage. Pas de chance pour nos vaillants gersois pourtant renforcés de quelques espagnols. Cela n’a pas suffi. Les espagnols n’ayant pas joué tous les matches. Dans une telle compétition il faut sans cesse jouer sur son propre effectif, celui supposé de l’adversaire, son budget, les disponibilités des uns et des autres, les préparations techniques .... Un vrai travail de professionnel, et à plein temps .

En NIII, le dernier WE a été plein de surprises et de renversements de situation. Je pense que les responsables ont eu leur ration d’émotions de frayeurs, d’espoirs, et pour finir de joie pour quelques uns, de déception pour les autres. Joie pour Tournefeuille qui accède à la NII, déception pour Ramonville qui viendra se ressourcer en N4, déception aussi, dans une moindre mesure, pour le CEIT qui échoue aux portes de la NII.

Comme vous avez pu le lire sur le bulletin et le site, le CD va proposer une restructuration de la N4. Je dis bien proposer, puisque l’AG aura à choisir entre trois options. A ce qu’il me semble, ce débat n’a pas l’air de passionner les foules si l’on se réfère aux rares interventions sur le forum. Mais, l’eau dormante, peut subitement passer à la houle....

Certains ont prétendu que la ligue n’avait aucun pouvoir décisionnel en la matière. C’est un peu vite abdiquer devant le jacobinisme. En 1793, je serais passé certainement sous le couperet effilé du bon docteur Guillotin, car je suis, avec d’autres, un girondin de tempérament et fervent européen. Les deux étant parfaitement liés. Et d’ailleurs, de nombreux dirigeants de la fédération sont eux-mêmes dans cet état d’esprit et ne demandent pas de se tenir au garde à vous devant des règles déclarées adaptables, dans une mesure raisonnable et pour la plus grande « gloire » des échecs. C’est cela l’essentiel.....

Une nouvelle encourageante : il s’agit des demandes de subventions FNDS par les comités départementaux. Cette année, six départements sur huit ont fait de telles demandes. Voilà que l’habitude de monter des dossiers semble passer dans les mœurs des dirigeants échiquéens . Manquent encore deux départements. Ce sera pour l’année prochaine, promis, juré ... Eh ! oui !, nous sommes des sportifs (ce dont je doute un peu en me regardant dans la glace), et nous avons droit, comme les autres à ces subventions. Autant en profiter. Simplement, il est un peu dommage que les montants demandés soient en général trop modestes, car les projets sont aussi trop modestes. Mais enfin, beaucoup ne demandent qu’à apprendre. Ils apprendront !

La grande « affaire » des prochaines semaines, c’est le championnat de France des jeunes qui aura lieu à Reims du 18 au 25 Avril. Comme chaque année, la ligue a monté une organisation pour encadrer et héberger nos jeunes et leurs parents, entraîneurs, mamies, etc... Toute cette organisation a été menée de main de maître par Françoise Cwiek et Jean-Claude Brethes. Voilà des personnes qui agissent avec sérieux, efficacité et dans la plus grande discrétion. Tant il est vrai que le savoir faire est meilleur que le faire savoir. Et comme le disait récemment un illustre niçois (ce n’est ni Max Gallo, ni Masséna) : toute structure fonctionne grâce au travail sérieux et souvent anonyme de quelques personnes qui ne demandent rien, qui ne se répandent pas à tout bout de champ sur les ondes et dans les « tams-tams » de toute nature. Ils ont peut-être tort de ne pas le faire savoir. Mais que voulez-vous, ils sont ainsi faits, on ne les changera pas......

N’oubliez pas les tournois de fin de saison : Tarbes qui est aussi le championnat individuel de ligue ; Castelsarrasin et « Gabriel et Marie » de Figeac le 18 avril ; Muret le 1er Mai ; Ceit à Pentecôte ; Villeneuve- Tolosane le 8 Mai ; Condom avec son marathon et son Open..... J’en oublie peut-être ......

Gilbert ROUEDE